L’occidentalisation


Dans ces premiers contacts avec les pays occidentaux le Japon repoussa toute forme d'échanges culturels et de modernisation occidentale. L'archipel s'isola totalement, chassant tous les occidentaux du pays. Mais l'Occident se développa considérablement ce qui rendit l'isolement de l'archipel nippon de plus en plus difficile. Finalement la Deuxième moitié du XIXème siècle marqua l'ouverture forcée du japon par les Etats Unis.

*  Le Japon entre alors dans une ère d'industrialisation et de modification importante de sa culture, empruntant les modèles occidentaux dans l'agriculture et l'industrie pour moderniser le pays. L'archipel s'ouvra au commerce international et commença à développer son économie. Le Yen fut crée et devint la monnaie officielle du pays. Le Yen va alors fortement faciliter les échanges commerciaux entre le Japon et l'Occident (mais aussi avec les autres pays asiatiques).

Billet de 10000 Yens

*  Les villes japonaises se modernisèrent. L'architecture japonaise commença à intégrer le model occidental architectural à ses villes.

Après 1867, lorsque l'empereur Meiji monta sur le trône, le Japon fut envahi par de nouvelles formes de culture étrangères. Au tout début du XXe siècle, les formes d'art européennes furent introduites leur mariage produisant des bâtiments notables comme la gare ferroviaire de Tōkyō (1914) et le bâtiment de la Diète nationale (kokkai, 1920 - 1936) qui existent toujours aujourd'hui.

                                Diète de Tokyo, Bâtiment Moderne.

                                Style des Anciens bâtiments japonais

Comme souvent dans la culture et la société japonaise, l'arrivée des technologies modernes apporta une nouvelle impulsion à l'architecture de l'archipel. La nécessité de reconstruire le Japon après la Seconde Guerre mondiale donna une forte impulsion à l'architecture japonaise, plaçant ainsi les constructions contemporaines japonaises parmi les plus impressionnantes en termes de technologie et de conception formelle. L'architecte japonais le plus connu est Kenzō Tange, on lui doit l'ensemble sportif de Yoyogi (en1964) des Jeux Olympiques de Tōkyō.



Bâtiments japonais modernes

Avec l'arrivée des techniques de construction occidentales, des nouveaux matériaux, et l'introduction du modèle Meiji au Japon, de nouvelles structures en béton et en acier furent établies contrastant fortement avec les modèles architecturaux traditionnels. À la fin du XXe siècle, cependant, seule l'architecture domestique et religieuse japonaise est régie par ce style commun. Les villes se raidirent avec l'arrivée des gratte-ciel modernes : la vue de l'horizon de Tōkyō reflète parfaitement l'assimilation des techniques et formes occidentales modernes dans l'architecture nippone en restant fidèle à la tradition architecturale du pays.

La « Tokyo Tower » est une autre marque de l’occidentalisions dans l’architecture nippone. C’est une tour rouge et blanche située dans l'arrondissement de Minato à Tokyo au Japon dont le concept est fondé sur celui de la Tour Eiffel à Paris en France.
La tour fait 332,6 mètres de haut (soit 8,6 mètres de plus que la tour Eiffel, qui en mesure 324 avec son antenne) ce qui en fait l'une des plus hautes tours en métal du monde. La tour ne pèse que 4000 tonnes, ce qui est bien moins que les 7300 de la tour Eiffel et a été ouverte au public en 1958.

Fichier:Tour eiffel at sunrise from the trocadero.jpg   Fichier:Tokyo Tower 20060211.JPG

Tour Eiffel Française.                                         Tour Eiffel Japonaise : la « Tokyo Tower »


*  Le style vestimentaire japonais changea, le chignon traditionnel fut interdit tout comme le port du sabre. L'habit traditionnel et les kimonos laissèrent place peu à peu aux costumes, coiffures et chapeaux européens de toutes sortes. De nos jours Dans la vie quotidienne les japonais portent l'habillement occidental, qui inclut le pantalon, les jupes, les t-shirts, les chandails de divers modèles, les sous-vêtements et les chaussures du modèle occidental.
Cependant, les jours de fêtes comme le nouvel an, les japonais gardent leurs vêtements traditionnels (Yukata, Kimono...) faisant preuve d'un peu de nostalgie.
De plus, depuis quelques années, l'uniforme au Japon est plus qu'une simple idée vestimentaire, c'est une façon de montrer que toutes les personnes ne font qu'un seul groupe, qu'aucune dissociation n'existe.
C'est une façon de supprimer tous les signes extérieurs comme les différenciations de classes sociales .Cet uniforme est connu du monde entier via les mangas et les animes, même si dernièrement la tendance a plutôt changé : Le nœud papillon par exemple se remplace par une cravate, la longueur de la jupe se trouve réduite, les chaussettes sont remplacées par des « loose-socks » et le maquillage est permis.
Même si en général, l'uniforme est toujours là, sur la forme, c'est devenu assez libre grâce à l'influence occidentale.



                       Exemple d'habit traditionnel                                               Habits de nos jours.

*    Un siècle après les débuts de l'occidentalisation par l'Amérique, la démocratisation du Japon est décidée. En 1946 le pays en accord avec les forces américaines mets fin à l'ancien système semblable à une monarchie absolue de droits divins et instaure une monarchie constitutionnelle avec un parlement bicaméral (bicamériste), la Diète, semblable à la démocratie parlementaire Anglaise. L'empereur renonce donc au pouvoir de droits divins et ne fait que nommer le 1er Ministre et les présidents de la cour suprême.
-Le pouvoir exécutif appartient au cabinet (responsable devant la Diète) composé du Premier ministre et de ministres d'État devant tous être des civils.
Plus tard le Premier ministre sera choisi au sein de la Diète par ses pairs. Il a le pouvoir de nommer et de démettre les autres ministres, dont une majorité doit être membre du Parlement.
-La branche législative se compose d'une Chambre des représentants (Shūgi-in) de 480 sièges, dont 300 membres sont élus par le mode uninominal à un tour et 180 par la proportionnelle régionale. Les représentants sont élus pour quatre ans au suffrage universel (il faut avoir vingt ans pour voter). La chambre haute, appelée Chambre des conseillers (Sangi-in), de 242 membres, est composée de personnes élues pour une durée de six ans, renouvelée par moitié tous les trois ans. Le suffrage est universel et secret. Le mode de scrutin mixte : 146 conseillers par circonscription sont élus par un scrutin plurinominal et 96 conseillers par un scrutin à la proportionnelle intégrale.
La constitution attribue alors la souveraineté, qui revenait auparavant à l'empereur, au peuple japonais. Malgré tout l'empereur représente toujours une figure importante, symbolisant l'état Japonais.

*     La presse japonaise se transforma sur le modèle anglo-saxon avec l'apparition des dessins d'humour et de caricatures à la mode britannique et américaine.
Wirgman, un caricaturiste satirique anglais crée un journal intitulé The Japan Punch dans lequel il publie ses caricatures peu de temps après son arrivé à Yokohama en 1861. Il enseigna en même temps les techniques occidentales de dessin et de peinture à un grand nombre d'artistes Japonais.

Couverture de la première revue satirique « The Japan Punch »

 

De la même façon un autre caricaturiste, le français Georges Ferdinand Bigot arrive aussi à Yokohama, en 1882. Il enseigne les techniques occidentales du dessin et de l'aquarelle. Il créa lui aussi une revue satirique intitulée Tôbaé, au moment ou Wirgman arrête la sienne.


Couverture de la revue « Tôbaé »


*   L'ère de Meiji a été marquée par le profond changement des formes littéraires traditionnelles japonaises et donc par l'infiltration des influences littéraires occidentales. Les premiers romanciers considérés comme modernes apparurent à cette époque (XIX ème siècle).
Une seule forme littéraire tend à se développer dans cette période : le shi-shôsetsu (roman à la première personne). Ces courtes histoires ont pour personnage principal l'écrivain lui-même et ont une allure assez confessionnelle dans leur façon de transmettre les expériences signifiantes de la vie de l'auteur. La littérature moderne combine les influences existentialistes des anciens écrits zen et les réalités du monde actuel en les plaçant dans un contexte moderne où le progrès rapide ne sert qu'à exacerber le sentiment d'aliénation ressenti par l'auteur.
Les premiers romanciers modernes du Japon étaient Sōseki Natsume, Yumiko Seki, Ōgai Mori ainsi que Mishima Yukio, et plus récemment, Murakami Haruki.



Livre : le marin rejeté par la mer de Mishima Yukio



Parallèlement, il existe aussi une littérature qui essaye de capturer les sensations et histoires des animes, mangas et jeux vidéo par écrit. C'est un échange à double sens et certains écrits sont repris pour être mis en images et transformés en manga par exemple.

*  Le mot manga ne prit le sens spécifique de « bande dessinée » qu'au cours du XXe siècle, avec l'introduction de celle-ci au Japon, lorsqu'elle y devient très populaire.

      C’est le dessinateur Kitazawa prend le terme de manga pour ses dessins. Il se désigne lui-même comme manga ka (dessinateur de mangas). Le premier véritable manga date de 1902. Il s'agit d'une histoire dessinée par lui même qui s'inspire beaucoup de la culture européenne, son premier manga reprend le thème de l'arroseur arrosé une des premières fictions cinématographiques des frères Lumière. L'histoire est représentée dans un style assez sobre, et respectait une pagination très classique.

Le manga se développa par la suite sous l'occupation américaine, les mangas ka d'après-guerre subirent l'énorme influence des comics américains qui sont alors traduits et diffusés en grand nombre dans la presse quotidienne japonaise.
Osamu Tezuka très influencé par la culture occidentale et le cinéma américain (particulièrement par Walt Disney), rompt avec le dessin d'humour pour raconter des récits longs en utilisant des techniques beaucoup plus cinématographiques.
Il crée alors un nouveau code graphique pour le manga en introduisant le mouvement dans la bande dessinée japonaise par des effets graphiques (traits ou onomatopées soulignant les actions comportant un déplacement) mais aussi l'alternance des plans et des cadrages comme il est en usage au cinéma. Il se détache alors d'une tradition théâtrale, les personnages étaient jusque-là toujours représentés en pied, à égale distance et au centre de l'image. On considère généralement La nouvelle île au trésor, parue en 1947, comme marquant le début du manga moderne.
L'animation étant la véritable passion de Tezuka, il réalisa la première série d'animation japonaise pour la télévision en janvier 1963, d'après l'une de ses œuvres : Tetsuwan Atom, connue en France sous le nom d'Astro, le petit robot. Finalement, le passage du papier au petit écran devint courant et l'aspect commercial du manga prit de l'ampleur, puisqu'il va maintenant jusqu'à s'associer avec les jouets et jeux vidéo et autres produits dérivés . . .
A la fin des années 1950, le succès des mangas est phénoménal, les magazines de mangas, auparavant destinés à la jeunesse, font paraître des mangas pour adultes et alternent différents styles convenant a tout âge.


Une Dernière technique est reprise aux Américains, qui est également le plus grand sujet de moqueries de la part des détracteurs du manga, l'utilisation des grands yeux. Ce n'est pas, comme disent certain, parce que les Japonais sont complexés par le fait qu'ils ont les yeux bridés que les héros des manga ont souvent des yeux démesurés. L'explication vient encore une fois de Tezuka.

   Celui-ci, en grand admirateur de Disney, était tombé amoureux des grands yeux de Dumbo et de Blanche Neige. Il les trouvait très « kawaï » et très expressifs. Il les a donc tout simplement inclus dans ses mangas et la technique est restée. Les mangakâ de la génération suivante trouvaient en effet qu'il était très facile de faire transparaître les sentiments de leurs personnages à travers d'aussi grands yeux.





Astro le petit robot de Tezuka Osamu

*   La musique du Japon est également diverse. A l'origine c'était une musique accompagnée d'instruments traditionnels tels que les flûtes japonaises ou les kotos. Lors de la période d'après guerre, le courant musical occidental apparut au japon, modifiant les instruments utilisés et apportant divers styles plus ou moins rock dans l'archipel
La musique Japonaise actuelle est fortement influencée par la musique occidentale et la popularité de la J-pop ou la J-rock reflète clairement le fait que la génération actuelle du Japon est inclinée vers la musique occidentale. . En effet ces styles musicaux sont directement inspirés des musiques occidentales :
- Le rock psychédélique, inventé dans les années 1960 par l'underground américain et anglais prend en arrivant au Japon un parfum particulier.(Les musiciens de J-rock, contrairement à leurs modèles occidentaux, sont rarement drogués, allant même jusqu'à être, pour certains d'entre eux, anti-drogues, tels Kosugi Takehisa, Haino Keiji, Nanjo Asahito).Le rock psychédélique apparaît au Japon au milieu des années 1960. Quelques groupes locaux imitent alors les modèles anglais, notamment The Golden Cups, The Mops, The Dynamites et Jacks.
- Le terme de J-pop fut « inventé » par une station de radio, pour décrire ce qui était jusque-là appelé la « New Music ». Le terme est largement utilisé au Japon pour décrire plusieurs genres musicaux incluant de la pop, du rock, de la danse, du rap, et de la soul. On appelle Jpop la musique pop japonaise (de la même manière que le rock japonais est appelé jrock); c'est un sous-genre de la musique japonaise, influencé par la musique occidentale.
-Depuis le début des années 2000, les influences R'n'B et hip hop sont plus fortes que jamais. Des groupes que l'on pourrait qualifier de J-Hiphop/rock comme Orange Range et TVXQ sont au top des classements Oricon, avec quelques groupes de pop/rock plus anciens comme Mr. Children, B'z et Southern All Stars.
De nos jours ces musiques font partie intégrante de la culture japonaise. Elles sont utilisées partout : anime, magasins, publicités, films, émissions radio ou télévisuelles, et jeux vidéo.

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Orange Range ,Groupe de J-Hiphop/rock



*Les sports ont également été bouleversés par ce flux de culture occidentale. Les sports traditionnels du Japon sont les arts martiaux connus sous le nom de " budo" incluant le judo, le karaté et le kendo (art du sabre). Mais aujourd'hui les disciplines occidentales ont succédé aux sports traditionnels japonais. Actuellement le base-ball et le football sont les deux sports les plus populaires du pays. La plus part des lycées, collèges et universités ainsi que les plus grosses entreprises possèdent leur propre équipe. C'est par millions que les japonais y participent, jouant en famille, entre voisins ou collègues. C'est par millions que les japonais y participent, jouant en famille, entre voisins ou collègues.
Le base-ball fut introduit dans l'archipel japonais en 1873. En fait son véritable essor remonte en 1934, lorsque fut constitué la première équipe professionnelle: les Yomiuri Giants (les géants de Yomiuri). Le base-ball, qui met l'accent sur l'esprit d'équipe est un sport collectif complexe qui demande force, adresse, sang froid et faculté de concentration nerveuse : il correspond très bien au profil des Japonais. Nous pouvons donc voir dans cet exemple du base-ball au japon une certaine occidentalisation voire même une américanisation. Le japon s'est donc ouvert au monde extérieur et a sélectionné ce qui semblait lui satisfaire et qui pouvait coller au mieux à son mode de vie et à ces citoyens.

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                                     Logo des Yomiuri Giant                  Les Différentes équipes de Base Ball au Japon.


*  La plupart des Japonais n'exercent pas une religion particulière et unique bien qu'un certain nombre d'entre eux se soient convertis au christianisme suite à l'arrivée de missionnaires portugais (dont faisait partie le père jésuite François Xavier en 1549) envoyés par le pape Paul III afin d'évangéliser le peuple japonais.
Le christianisme seras ensuite interdit et passible d'exécution : Les seize martyrs de Nagasaki sont un des symboles de la difficile évangélisation du Japon en particulier dans la ville de Nagasaki, berceau de la chrétienté.
Ils font suite aux martyrs déjà nombreux qui ont donnés leur vie pour l'Évangélisation du Japon, depuis les 26 martyrs crucifiés en 1597 et les 205 martyrs béatifiés, tués entre 1617 et 1632.
Lors de son règne Iemitsu Tokugawa, shogun du Japon, proclame les 28 février 1633 et 22 juin 1636 deux édits pour supprimer le christianisme dans l'empire. Étaient punissables de mort les missionnaires étrangers ou autochtones, ceux qui les recevaient et tous ceux qui ne voulaient pas abjurer la foi chrétienne. Les importantes protestations des ambassadeurs poussent le nouveau gouvernement à assouplir l'interdiction de la religion chrétienne. En 1873 la liberté de pratique de toute religion étrangère est inscrite dans la nouvelle constitution.
Cependant, l'impact du protestantisme sur les japonais est le plus impressionnant : C'est à lui que l'on doit des grands penseurs tels qu'Uchimura, l'initiateur du "mouvement sans Eglise". Le protestantisme japonais était calqué sur celui des américains qui insistait sur l'étude de la Bible, la morale, les œuvres sociales et faisait appel à la culture intellectuelle.
Malgré ces difficultés, la religion chrétienne est parfaitement acceptée dans l'archipel nippon de nos jours et beaucoup de personnes ont su garder une vision plus apaisée de la religion et en rejoignent ainsi plusieurs dans leur vie.
Par exemple une même personne peut aller au sanctuaire shintoïste à l'occasion du Nouvel An et souhaiter un mariage à l'occidentale dans une église chrétienne après avoir fait une cérémonie plus traditionnelle et enfin avoir des funérailles dans un temple bouddhiste.
L'église chrétienne au japon comptait un peu moins d'un demi-million de fidèles jusqu'à ce qu'elle devienne une église multiraciale avec autant de fidèles japonais de que de fidèles émigrés venus de pays catholiques du tiers monde et par conséquent, de nos jours, elle atteint presque un million de fidèles

               Eglise orthodoxe de saint Nicolas au Japon                 Temple Bouddhiste.



*    L'alimentation des japonais a évolué sous l'influence des occidentaux depuis la Seconde guerre mondiale. Ils mangent désormais de la viande rouge ; qui fut longtemps interdite pour diverses raisons religieuses.
Les choses vont changer à la fin du 19ième siècle sous l'impulsion de l'empereur Meiji, il suspend l'interdiction portant sur les aliments carnés à la cours et la cuisine française devient officiellement celle qui est associée aux festivités (1871).
L'ouverture du Japon au XIXe est marqué par l'arrivée des fondues, avec le Sukiyaki par exemple (fines tranches de bœuf mijotées dans une casserole en fonte).
L'introduction du premier McDonald's en 1971 dans le quartier très à la mode de Ginza à Tokyo a provoqué un développement fulgurant du concept « fast food ». En 1986, il y avait 556 enseignes McDonald's au Japon, et 1 048 en 1994 (le double).
Cependant, la nourriture servie dans ces établissements a été adapté aux gouts japonais : on y trouve des Hamburger à la crevette, soupe aux céréales, sandwich au poulet et à la sauce de Soja etc. Il y a donc un maintien des valeurs de la nourriture traditionnelle dans les nouveaux espaces de restaurations qui se sont installés au japon même si elles s'occidentalisent pour mieux s'adapter au monde qui l'entoure.

 

McDonald’s Japonais                Différents sortes de menus dans les « fast food » Présents au Japon             

*     Le cinéma japonais, doit en grande partie sa maturité au modèle occidental. En 1897 le Cinématographe des frères Lumière et le Vita scope d'Edison sont présentés aux Japonais. Dés 1899 les premiers documentaires nippon sont réalisés : « Ginzagai » (1899) « Le Boulevard de Ginza ) est considéré comme le premier vrai film japonais. Il ne possède pas de scénario, c'est plutôt un documentaire filmant le quartier de Ginza.
Le cinéma japonais de base est essentiellement influencé par le théâtre Kabuki. Mais plus tard, en 1918, il se détachera de l'influence du Kabuki et se caractérisera par un nouveau genre à forte influence occidentale.
Le premier grand film qui se démarque du Kabuki est : « Rojo no Reihon de Osanai Koranu. »
De ce nouveau genre existent deux catégories :
-Les films retraçant la période d'Edo, les « Jidai geki »
-Les films traitant de sujets plus modernes comme la vie sentimentale ou quotidienne de l'époque contemporaine, les « Gendai geki ».


Les 7 samurais d'Akira Kurosawa
Un film retraçant la période Edo (période des samurais)


C'est pendant le début des années trente que l'on assiste à une stupéfiante accélération des innovations techniques, le cinéma muet est alors à son apogée. Le Japon est l'un des pays où l'Art du Muet survivra le plus longtemps, grâce à la résistance de certains cinéastes Ozu en particulier. C'est aussi à cette époque que les fameux benshi (littéralement « hommes parlants ») , ou commentateurs de films, connaissent leur apogée auprès du public (qui ne savait pas lire les caractères trop compliqués), avant de défendre le mouvement contre l'introduction du Parlant, dont le retard au Japon est en partie lié à cette farouche résistance de toute une corporation menacé de disparition.

Lors du boom économique entre 1960 et 1980, on compte déjà plusieurs catégories de films avec l'apparition de la science fiction
-Les films axé principalement sur les histoires de fantômes ( Bake mono)
-Du cinéma pour adulte en 1965 ( Ero-sen, Roman porno eiga)
-Ainsi que les films sur les Yakuza qui se succèdent, dénonçant le mauvais coté du capitalisme par l'image du "méchant", c'est-à-dire des gangsters.

En 1970, les contestations écologiques Américaines touchent l'Europe et le Japon. En effet, les problèmes environnementaux concernant l'énergie nucléaire poussent le cinéma japonais dans un élan d'anti-nucléarisation avec le film Godzilla remettant en cause l'utilisation du nucléaire et ses conséquences destructrices.

Affiche du Film « Godzilla »         Affiche du Film « Battle Royale »

Aujourd'hui, le cinéma japonais est plus médiatisé et l'influence occidentale est toujours très présente. Cependant, le cinéma japonais garde un style particulier et surtout inimitable, séduisant un publique devenant progressivement de plus en large ce qui entraine sont exportation vers les autres pays.

On voit donc que la culture japonaise tout au long de son histoire, a intégré des valeurs étrangères à différents niveaux (Arts, alimentation, Cinéma, Sports, ...) tout en gardant ses repères (fêtes, traditions ...) et son originalité. Cependant, parallèlement à cette occidentalisation, il se développe un phénomène inverse : la « japanisation » de l'occident.